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À Cuba, de plantations en distilleries

Femme au cigare à La Havane © Elisabeth Blanchet
Femme au cigare à La Havane © Elisabeth Blanchet

Par Elisabeth

28 janv. 2020

Cuba rime avec cigares et rhum. Depuis des siècles, ces délicatesses font partie du patrimoine cubain et ne sont pas en danger d’extinction, au contraire. Mais pourquoi tant d’attrait pour le cigare et le rhum cubains ? Pourquoi sont-ils uniques ? Voyage à Cuba sur la route du rhum et du cigare à la découverte de leurs terres nourricières, de leurs manufactures et de leurs goûts uniques.

La vallée de Viñales : mogotes et plantations de tabac

C’est par un voyage dans la province de Pinar del Rio que commence la quête de la feuille de tabac : 60 % de la production de tabac cubaine vient de cette région magnifique.
La première escale dans une plantation de tabac a quelque chose de magique : le paysage est étonnant, déroutant, inattendu. La vallée de Viñales est tout simplement splendide : orangers, bougainvillées, bohíos, ainsi que l'on appelle les maisonnettes de bois, plantations de canne à sucre, paysans conduisant leurs charrues à bœufs… et des casas de tabaco, où sèchent les feuilles. De petites collines calcaires en forme de tours, les mogotes, s’élèvent ça et là au milieu des champs.

La casa de tabaco, le temple du cigare

La casa de tabaco est d’un calme étonnant. Le patron de la petite entreprise familiale explique le processus de fabrication du cigare. ll finit sa démonstration par le rite de l’allumage ou habano et fait goûter à qui veut.
La casa de tabaco est rustique et paisible. On y tendrait presque un hamac pour faire la sieste entre les feuilles. À l’extérieur, les couleurs sont sublimes. La terre ocre contraste avec le vert soutenu des feuilles de tabac. Les nuances de brun et de vert des mogotes tranchent quant à elles sur le bleu du ciel et les couleurs vives des bohíos.
Les explications du patron de la ferme font vite comprendre que dans la vallée de Viñalès, tous les paramètres (humidité, température, pluviométrie, composition chimique du sol) sont réunis pour faire du cigare cubain un délice unique dont la qualité semble inégalable.
Et puis, il y a le savoir-faire, comme celui de cette femme qui enfile les feuilles de tabac sur sa longue aiguille. Ce savoir-faire remonterait à 2 000 ans av. J.-C. lorsque la plante de tabac arriva d'Amérique du Sud à Cuba. Il est unique et se répète à toutes les étapes – il y en aurait une centaine ! – de la fabrication du cigare. Dans la vallée de Viñales, on se dit que Gainsbourg avait peut-être bien raison de qualifier Dieu de fumeur de havanes !
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Pinar del Rio, berceau du rhum cubain

Changement de décor après une vingtaine de kilomètres sur les routes gentiment sinueuses de la vallée de Viñales. Nous arrivons alors à Pinar del Rio, qui comme son nom de l'indique pas, est la capitale du rhum. L'odeur éthylique d'une rhumerie artisanale titille d'ailleurs très vite les narines du visiteur. À l'intérieur, on découvre le processus de fabrication de l'élixir des pirates.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
On apprend ainsi qu’avant la distillation, il faut d'abord soigneusement sélectionner la canne à sucre. Les mieles (mélasses fraîches) sont ensuite mélangées à de la levure et à de l’eau. Le mélange ainsi créé s'appelle le baticion. Il fermente plusieurs jours avant d’être distillé pour donner une eau-de-vie, l'arguadiente. Le ron fresco est une mélange de cette arguadiente, qui vieillit plusieurs semaine en fût. C'est cette dernière étape qui donne sa couleur et son arôme au rhum. En fonction de l'essence utilisée pour fabriquer le fût et du temps de vieillissement, le rhum aura en effet une saveur totalement différente.
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