Sites incas de la région de Cuzco

Symbolisant l’éclair et les dents du puma dont Cuzsco serait le corps, la forteresse de Sacsayhuaman est l’exemple même d’un site cérémoniel inca abritant les temples des dieux Illipa et Inti, le dieu suprême des Incas. Pour réaliser ce monument en à peine un demi-siècle, 20 000 hommes de l’empire sont réquisitionnés travaillant nuit et jour. La perfection de l’assemblage des monolithes, l’ordonnance des temples et des portes, les dédales entre les pièces et les murailles, la forme en zigzag de ces dernières évoquent les trois niveaux du monde religieux andin : le Ciel ou monde des dieux, la Terre ou monde des vivants et le Monde souterrain, celui des morts. Cet ouvrage exceptionnel a énormément souffert de sa reconversion en forteresse puis d’un lent, mais inexorable pillage, ses pierres étant utilisées à la construction de la Cuzco coloniale (y compris la cathédrale). On y fête, le 24 juin, le dieu Soleil en ravivant des coutumes anciennes.

Q’enqo, qui signifie « labyrinthe » en quechua, compose un site archéologique plus modeste, mais offre un panorama unique sur l’ancienne capitale andine. Il fut peut-être l’un des 365 sanctuaires que comptait la vallée de Cuzco au XVI^e siècle. Taillée dans un rocher calcaire, l’ancienne sépulture recueillit sans doute des momies, des effigies sacrées telles que des sculptures zoomorphes, un observatoire solaire permettant de déterminer les solstices et les équinoxes, la naissance des saisons.

Villégiature impériale, Tambomachay, est investi également d’un cratère sacré marqué par les fontaines de cérémonies, tout à la fois fontaines de jouvence et de purification. Elle se situe à proximité du site archéologique de la forteresse monumentale Puca Pacará (forteresse rouge).