Que faire dans le Kaokoland ?

Montagneuse et inhospitalière, la vaste région du Kaokoland (50 000 km²) est l’occasion de découvrir, lors d'un séjour en Namibie, un territoire sauvage, parcouru depuis des siècles par les seuls Himbas.

Rejoindre les chutes d’Epupa

Formant la frontière avec l’Angola et se déployant en delta intérieur au nord du Kaokoland, le fleuve Kunene se précipite à travers une série de chutes spectaculaires, dont les plus hautes sont celles d’Epupa (« eaux qui tombent » en héréro). Ces « petites chutes Victoria » offrent un paysage montagneux sublime. La petite ville d’Epupa permet de s’immerger dans la vie locale, mêlant tradition et modernité, loin des clichés. Veillez d’ailleurs en prenant les vôtres de respecter l’intimité de ses habitants.

Arpenter le pays Ovambo

Situé entre le fleuve Kunene et le nord du parc d’Etosha, le pays Ovambo est la région la plus peuplée du pays et paradoxalement la plus authentique. Grâce à une activité agricole intense sur les terres arables, le damier des cultures anime les plaines alluviales traversées par la route B1. Dans les villages de l’Ovambo, le mode de vie traditionnel a également été conservé : grands marchés, huttes de terre, pêche en eau douce en pirogue, tenues vestimentaires, vannerie et articles en fibre de canne à sucre.

Rencontrer les Himbas

Les Himbas sont un peuple herero de pasteurs semi-nomades. Originaires de la région des Grands Lacs, ils traversent le fleuve Kunene pour la première fois au seizième siècle. Dans cette région inhospitalière, ce peuple a longtemps vécu à l'écart des rumeurs du monde. L'indépendance de la Namibie en 1990 marque un tournant dans l'histoire du peuple Himba et aujourd'hui, ce peuple est en péril. Les raisons en sont multiples : construction d'un barrage qui menace les terres où ils mènent paître leurs troupeaux, discriminations, intrusions peu respectueuses des touristes dans leur vie quotidienne. Il importe au voyageur de visiter les villages himbas en adoptant une attitude respectueuse. Ni angélisme, ni condescendance mais une réserve polie et des photographies prises avec le consentement des Himbas.

Faire du rafting sur la rivière Kunene

Dans ce nulle part qu’est le Kaokoland, la rivière Kunene et ses rives plantées de palmiers apparaissent comme un mirage. Elles sont pourtant bien réelles et la quiétude qui s’en dégage ne doit pas faire oublier les caprices du fleuve. De mai à novembre, il est même possible de s’élancer à bord de bateaux pneumatiques pour une initiation au rafting des plus réussies. Les crocodiles alanguis sur les berges contribuent aussi à faire monter le taux d’adrénaline.